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DECEMBRE 2006

L’insigne de chevalier dans l’ordre national du Mérite pour Jean Beretti

Une sympathique cérémonie s’est tenue dans le Salon d’honneur de l’Hôtel de Ville en présence notamment de Michel Barnier ancien ministre, 
du député maire Dominique Dord et de nombreux élus et amis.

En présence de sa famille, Jean Beretti a reçu avec une émotion bien naturelle l'insigne de chevalier dans l'ordre national du Mérite qui lui a été remise par Michel Barnier, ancien ministre des Affaires étrangères.

Installé maintenant à Cognin, Jean Beretti a eu une vie riche et bien remplie, comme le rappelait avec détails Michel Barnier dans son allocution, précédent la remise de l’insigne :

« Je voudrais vous dire combien je suis heureux de retrouver Aix-les-Bains. Ma dernière visite date de plus d’un an déjà, pour une cérémonie autour de notre ami Henri Lapierre, que je salue, et alors que j’étais ministre des affaires étrangères.

Cher Jean, l’exercice qui nous rassemble ce soir, dans ce salon d’honneur, est un moment un peu solennel, mais aussi convivial et amical, au milieu de votre famille, de vos amis, de vos anciens collègues, de toutes celles et tous ceux qui vous ont accompagné, qui ont jalonné votre parcours personnel et professionnel.

Il comporte aussi une part de protocole à laquelle vous ne pouvez vous soustraire, quelle que soit la modestie et la réserve que je vous connais.

Jean Beretti, vous êtes né d’un père corse, dont vous portez le prénom. Un corse issu d’un village ou tout le monde s’est toujours appelé Beretti, où beaucoup sont morts pour la France, et où même les routes n’arrivaient pas. Il sera toute sa vie ami d’Achille Peretti, président de l’assemblée nationale sous Georges Pompidou et maire de Neuilly, jusqu’à leur décès, la même année, en 1983. Pour l’anecdote, c’est à un autre corse, Charles Pasqua, que le flambeau devait être transmis, mais c’est un jeune inconnu de 27 ans qui lui souffle la place et prend le fauteuil de maire, un certain … Nicolas Sarkozy.

Mais revenons à votre père, qui sera militaire dans les spahis marocains et, après la Somme en 1917, le Rif, le Liban, la Turquie, 39-40, devient percepteur et, nommé en creuse, rencontrera votre mère, Angèle, une institutrice républicaine.

Vous naissez le 29 janvier 1943, ça ne s’invente pas, à Saint Sulpice les champs, dans les années sombres de l’hiver de notre pays. Vous manquez de ne pas atteindre votre premier anniversaire : un détachement de la division SS « das Reich » sépare les hommes et les femmes sur la place du bourg où habitent vos parents, qui vous cachent dans votre couffin sous un bureau.

Un contre-ordre évitera le pire, qui s’abattra tragiquement quelques kilomètres plus loin sur le village d’Oradour-sur-Glane.

Votre enfance se déroule dans la France profonde de l’après-guerre, en Creuse, dans des lieux encore difficiles à trouver sur une carte : Sauviat, Ambazac, le Theil. C’est le temps de l’école communale, avec votre frère Michel, qui plus tard versera dans la philosophie, la psychanalyse, et enfin le théâtre. Comme dans la guerre des boutons, vous portez béret, sabots, et même, m’a-t-on dit, un bâton dans le dos pour vous faire tenir droit.

Adolescent, vous continuez votre scolarité à Angers et à Nantes. On ne retiendra pas que vous avez été champion de Haute-Vienne d’escrime, compte tenu du nombre de pratiquants à cette époque, mais simplement que vous découvrez votre vocation dans une profession nouvelle, celle du sport.

C’est à Lyon que vous vous inscrivez pour préparer le professorat d’éducation physique, études perturbées par la fracture d’un pouce en chutant d’une barre asymétrique.

Vos péripéties ne font d’ailleurs que commencer.

Pendant ces années lyonnaises, vous partagez votre chambre avec un jeune footballeur stagiaire à Saint Etienne, Jean-Michel Larqué, qui n’a pas encore rencontré son comparse Thierry Rolland, mais qui deviendra capitaine des verts et de l’équipe de France quelques années plus tard.

Cette promiscuité ne vous portera pourtant pas vers le ballon rond, où vos talents n’ont pas laissé de souvenirs, mais plutôt vers une jeune fille, elle aussi étudiante, Jocelyne, championne en course de haies, notamment, qui deviendra votre épouse.

Après votre service militaire au 27ème BCA, vous enseignez d’abord à Verdun, puis en Savoie.

En 1968, votre vie croise pour la première fois l’aventure olympique, comme une manière de destin. Vous êtes désigné, parmi d’autres, comme porteur de la flamme dans les rues de Chambéry.

Mais au cœur de cet hiver, particulièrement rude, votre premier fils nait, de manière prématurée d’ailleurs, et vous glissez sur les marches de la maternité.

C’est de la chambre de votre épouse que vous regarderez à la télévision le général De Gaulle ouvrir les JO de Grenoble et Jean-Claude Killy remporter ses 3 médailles de légende.

Vous ne vous arrêtez pas là : votre second fils naît en 1973, et c’est avec une luxation de l’épaule à l’occasion d’un cours de boxe que vous accueillez ce nouveau bébé.

La vie continue, et au-delà de ces anecdotes familiales, vous enseignez l’EPS, au lycée Vaugelas de Chambéry, jusqu’en 1979. Vous aimez votre métier et vos élèves, et êtes apprécié pour votre pédagogie ouverte, mais fondée sur le respect. Vous développez de nouvelles méthodes, comme le sport en musique.

Vous quittez le professorat pour vous occuper, en 1979 et 1980, comme conseiller départemental, du service de l’éducation physique dans les établissements scolaires du second degré de la Savoie.

En 1981, vous serez chargé du service des activités sportives à la direction départementale de la jeunesse et des sports.

Dans cette même direction, de 1982 à 1987, vous animez le service de la formation et développez des filières innovantes liées aux métiers de la montagne et à la pluriactivité. Dans le même temps, vous créez des préparations à des brevets d’Etat d’éducateur sportif, avec un contrôle continu des connaissances, pour le parachutisme et le golf, ce qui pour ces disciplines est une nouveauté et une originalité au niveau national. Vous n’hésitez d’ailleurs pas à vous rendre à Bruxelles pour rechercher des financements et à recourir au savoir-faire de jeunes industriels comme Jean-Pierre Bocquet, PDG de Skid. Vous serez aussi le premier à introduire en Savoie la pratique et l’encadrement du VTT qui s’appelait alors le « mountain bike ».

A côté de votre activité professionnelle, vous donnez avec Jocelyne beaucoup de votre temps à la vie associative. Vous êtes actif au sein de la société de gymnastique chambérienne «  les gentianes bleues », moniteur et juge national.

Mais vous aimez surtout la pratique des arts martiaux japonais. Le judo d’abord, puisque vous êtes ceinture noire 3éme dan, puis le kendo, qui sera pour vous, dès son introduction en France, une passion.

Vous fondez le Chambéry kendo club, qui comptera une centaine de pratiquants, dont Serge Choirat, qui sera champion d’Europe et aura la progression la plus rapide du kendo français. Vous vous rendez avec le club et en famille au Japon en 1979 pour assister aux championnats du monde à Sapporo. Vos enfants sont également kendokas dès l’âge de 4 ans et vous envoyez votre fils Renaud au Japon en 1982, à 14 ans, faire un stage d’un mois et demi.

Chambéry et vous-même serez deux fois champions de France par équipes en 1981 et 1982, tandis que vous hébergez chez vous des étudiants japonais qui sont aujourd’hui toujours des amis.

Vous organisez également deux championnats d’Europe et un championnat de France.

Ces aptitudes particulières, celles de former et d’organiser, vous font intégrer le comité d’organisation des 16 émes jeux olympiques d’hiver d’Albertville et de la Savoie, que j’ai eu la joie et la fierté de porter avec Jean-Claude Killy et les savoyards.

Vous êtes chargé, sous l’autorité de Jean-Albert Corrand et de Patrick Strozda, de l’élaboration et du suivi du programme préolympique « Jeunesse du monde » qui permit l’accueil de 1992 jeunes athlètes du monde entier, en Savoie, de 1988 à 1992.

Mais surtout, pendant quatre ans, vous conduirez le programme des 8647 volontaires.

Vous concevez un programme de formation multimédia, ce qui était novateur il y a 14 ans et avec une équipe de 20 personnes, vous recrutez, formez, placez et ferez évoluer sur leurs sites ces bénévoles au blouson argenté.

Vous avez pris une part, votre part, dans ce qui a été et restera une grande aventure collective.

Je me souviens, à la place et avec les responsabilités qui étaient les miennes, de ce qui a marqué votre action, et qui était une façon d’être : une méthode, une rigueur, une capacité à trouver des solutions, une envie aussi de travailler en équipe, qui vous la rendait bien, et qui appréciait, comme partout où vous êtes passé, cette fermeté cordiale et souriante.

Après 1992, vous terminez votre carrière un temps à la direction départementale de la Savoie, un autre dans l’Ain, un dernier en Haute-Savoie.

Vous occupez une partie de ces années en reprenant vos études, d’abord en obtenant un DEA puis un doctorat en sciences de l’éducation avant de prendre votre retraite en 2003. »

Une retraite comme il est coutume de dire bien méritée, et au cours de laquelle Jean Beretti va pouvoir se consacrer à ses petits-enfants !


Photos C.M.

Repérage pour un film TV tourné en janvier 2007! 

  Olivier Lambert régisseur général en charge de la logistique, assisté de Thierry Chuinard, sont à Aix Les Bains et plus précisément au Radisson depuis 1 mois.

Ils sont venus repérer les lieux en vue du tournage du télé film « Le sanglot des Anges » réalisé par Jacques Otmezguine. Cette fiction pour France 2 se déroule en 4 parties et sera filmer à Aix Les Bains, Nice, Cannes, Fréjus et Paris !

A Aix Les Bains, le tournage débutera en janvier 2007 et concernera une cinquantaine de personnes pendant 1 mois environ !  

Photo : Olivier Lambert et Thierry Chuinard en compagnie de Martine Jans responsable communication des Thermes, 
Philippe Viard et Marc Augé respectivement directeur des hôtels Astoria et Radisson. 

Soirée Arena Cup Tour à Marlioz !

Henri, Cédric, Mats et Pat ont enchanté le nombreux public du gymnase de Marlioz !

POINT PRESSE

Tout avait commencé le mercredi soir avec une conférence de presse tenue dans les locaux de l’hôtel Agora du nouveau et sympathique directeur Jérome Rebut, où séjournait l’ensemble des personnes concernées par cet évènement majeur pour la ville d’Aix Les Bains.

Arrivés du midi où ils avaient participé à des matchs exhibition, Henri Leconte, Mats Willander et Pat Cash (Cédric Pioline retenu par un tournoi en Allemagne retrouvait le trio que le lendemain), se montrèrent affables et décontractés au cours d’une courte conférence de presse à laquelle participaient plusieurs médias ainsi que les protagonistes de l’événement Marie Pierre Lanet responsable de l’animation et Didier Foucry adjoint au tourismes pour la Ville d’Aix Les Bains, Michel Piget président du Tennis Club d’Aix les Bains, Jean Philippe Delage directeur et Emmanuel Carrier attachée de presse d’EPS et Claude Varon directeur du développement et touristique de la CCLB. Cédric Pioline retenu par un tournoi en Allemagne retrouvait le trio que le lendemain.

Nicolas Garrigue le directeur d’Arena Cup, apportait quelques explications : « Aréna Cup est une société événementielle spécialisée dans le tennis avec 8 ans d’expérience. La présence d’Henri Leconte est un énorme atout car il s’occupe de tous les contacts avec les joueurs. La tournée se fait au travers de 20 villes. On fait le choix de la région, de la ville.

De nombreuses villes sont demandeuses mais il faut trouver une personne qui s’implique dans l’événement comme c’est le cas ici avec Jean Philippe Delage. La Ville d’Aix Les Bains et la CCLB ont rapidement réagi favorablement et cela a joué dans notre décision finale. On a une formule qui va bien en accord avec les joueurs qui sont tous très sympa. Mais j’aimerai plus tard associer un groupe de musique qui fasse également la tournée ! »

La conclusion revenait à Henri Leconte : « On trouve beaucoup de plaisirs à jouer ensemble, on pratique notre passion et on en même temps on gagne de l’argent. On est comme des saltimbanques qui jouent le jeu avec les médias, les enfants. »

Le public a répondu !

Le lendemain, après avoir échangé des balles avec des jeunes du tennis d’Aix les Bains, les « 4 mousquetaires » se retrouvaient en soirée dans un gymnase de Marlioz comble et bien sûr tout acquis à la cause de ces anciennes stars des circuits mondiaux de tennis des années 80-90 !

Pour l’occasion et pour la 1ère fois de sa jeune histoire, le parquet du gymnase utilisé d’ordinaire par les basketeurs, avait laissé sa place à un terrain de tennis !

Depuis 8 ans, Arena Cup Tour a organisé déjà 60 matchs dans diverses villes de France, mais c’est la 1ère fois qu’elle s’arrête en Savoie et plus précisemment à Aix Les Bains pour faire vibrer le public savoyard durant 3 matchs dont 2 simples et 1 double.

Il revenait à Mats Willander ancien n°l mondial et vainqueur de 7 tournois du Grand Chelem et Cédric Pioline devenu directeur du « Master Séries » de Bercy et finaliste de l’US Open (93), d’ouvrir les « hostilités » au cours d’un exercice où ils s’en sont fort bien sortis, alliant pitrerie, participation du public, tout en faisant admirer par instant l’étendue de leur tennis par des coups qui laissèrent pantois le public, déclenchant des applaudissements par la même occasion. En plein « match », Mats se permit d’aller placer quelques VIP en retard alors que Cédric se mettait une partie du public dans la poche en critiquant le retard de ces même VIP, « le vrai public c’est vous » !

Dans un autre style, le gaucher Henri Leconte finaliste entre autre de Rolland Garros en 1988 face à un certain Mats Willander et Pat Cash double finaliste de l'Open d'Australie en 87 et 88, prenaient ensuite leur place.

Médaille de la Ville

Pat un peu plus réservé que les 3 autres fit admirer sa technique à la volée tandis qu’Henri passa autant de temps sur le court qu’avec les ramasseurs de balle ou dans le public !

Cette superbe soirée se terminait par un double avec d’un côté Henri et Mats opposés à Cédric et Pat pour 1 heure de fou rire de réussite exceptionnelle avec ce jeté de raquette de Cédric qui vient percuté la balle envoyée pas ses adversaires !

A l’issue du double, les 4 joueurs se voyaient remettre la médaille de la ville par Christiane Mollar déléguée des sports en compagnie de Michel Frugier adjoint aux sports. Ensuite ce fut la ruée pour les autographes et les photos avec une légère préférence de ces dames pour Mats !

Compte tenu de la satisfaction des organisateurs et des joueurs, il n’est pas impossible que le site aixois soit retenu pour la tournée 2007 !

   Henri Leconte en compagnie des organisateurs aixois

     

     

                                               Nicolas Garrigue et Henri Leconte

     

     

 

     

     

                      Michel Piget et Jean Philippe Delage

     

Henri, Mats et Pat  au club house ! 

En prélude à la soirée des matchs d’exhibition organisés dans le cadre d’Arena Cup Tour au gymnase de Marlioz sur un parquet transformé pour l’occasion en terrain de tennis , l’organisateur Jean Philippe Delage, le président d’Arena Cup Nicolas Garrigues, Henri Leconte, Mats Wilander et Pat Cash ont déjeuné jeudi au club house en compagnie du président du TC Aix Les Bains Michel Piget et de l’adjoint aux sports Michel Frugier.

Cédric Pioline retenu par ailleurs devait rejoindre ses partenaires ou adversaires, dans l’après midi.

Cette heureuse initiative de faire déjeuner ces champions au club, a permis à des membres du club, mais aussi aux personnes présentes au restaurant de converser, faire signer des autographes ou prendre des photos avec ces champions de légende, très disponibles, très sympa ! 

Le club aixois très sollicité pour la mise sur pieds de cette première apparition de l’Arena Cup Tour en Savoie, en a profité pour faire signer des calendriers du club composés de photos des équipes de jeunes.  Des jeunes qui seront de la fête avec 18 ramasseurs de balles tandis que quelques jeunes espoirs de l’école de tennis retenus par les BE du club, ont pu échanger quelques balles avec les champions de 17 à 18h30 ! 

Photos : Des légendes du tennis mondial devant l’entrée du club house

     

     

     

     

                                     

     

                      

     

Le match exhibition à la Halle de Marlioz

A l'origine de la venue de l'Arena Cup Avec la médaille de la ville
Jean-Philippe Delage Des admiratrices
Improvisation Michel Frugier
Un arbitre chahuté Ils lui ont même défait les lacets !
 

INAUGURATION DE L'ESPLANADE LEON GROSSE

Léon Grosse le bâtisseur

Beaucoup de monde s’étaient donnés rendez vous en ce lundi 13 novembre au pieds des Terrasses de Verlaines, pour l’inauguration de l’esplanade Léon Grosse.

Le député maire Dominique Dord accompagné de ses adjoints et conseillers municipaux étaient présents, des élus des communes environnantes, ainsi que le docteur André Gilbertas ancien maire de Chambéry et le petit fis de l’ancien Président Directeur général Léon Grosse.

Léon Grosse créa à Aix-les-Bains en 1880, à l'âge de 24 ans, une entreprise de travaux publics qui, 50 ans plus tard, à la veille de la crise de 1929, comptait parmi les 20 entreprises les plus importantes de France.

Après les événements de 1939-1945, cette entreprise poursuivit son développement à travers toute la France. Elle est actuellement la 5eme de la profession.

Dans son discours de présentation ( 1 ) Jean François Connille président de la Société d'Art et d'histoire d'Aix, démontre l’implication de cette société de travaux publics dans le développement architectural et la vie de la citée. Mais aussi l’homme que fut Léon Grosse.

Malgré cette réussite exceptionnelle la société Léon Grosse est toujours restée fidèle à sa ville de ses débuts. Ses successeurs se partagèrent cet attachement et sont fiers d'avoir conservé le siège de leur société à Aix Les Bains.

Léon Grosse, par son action a permis l'implantation d'autres sociétés, notamment la " Savoisienne " . Il fut l’un de ceux qui persuadèrent les 2 jeunes ingénieurs venus de la Société Sécheron de Genève Léon Egger et Claudius Forest de choisir Aix Les Bains pour créer en 1920 la « Société Savoisienne de Construction Electrique». Comme celle de Léon Grosse, cette société a su traversé les temps, s’est adaptée aux nouvelles techniques de pointe et vient d’être intégrée à AREVA T & D.

La plaque commémorative a été dévoilée par le député maire Dominique Dord et le petit fils de Léon Grosse.

Début des Terrasses de Verlaine en 2004 !

La première pierre des « Terrasses de Verlaine » réalisées par la Société Léon Grosse, a été posée au dernier trimestre 2004, après plusieurs mois de travaux consacrés à la réalisation des terrassements, des fondations et des parkings.

Les travaux ont été complexes en raison de la présence de nombreux réseaux EDF (ligne de 63 000 volts) à proximité du poste EDF.

Ce sont 72 logements, des commerces et des bureaux qui ont ensuite vu le jour début 2006.

La Mairie avait souhaité que ce nouvel espace puisse se prolonger par une esplanade en direction du square Alfred Boucher, afin de mieux relier les quartiers entre eux.

Quelques chiffres au sujet de cette réalisation:

-2 000 m2 de surface ont été traités.

-1300 m2 de dalles en pierre et béton désactivé ont été posés.

-Le coût des travaux, y compris la maîtrise d'œuvre, s'est élevé à 284 000 € TTC.

-Les travaux ont duré 3 mois.

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(1) Evoquer la personnalité de Léon Grosse, qui donne son nom à l’esplanade inaugurée aujourd’hui, relève un peu du défi. Sa longévité (de 1856 à 1941, du début du IId empire de Napoléon III à l’installation du régime de Vichy), ses activités de chef d’une entreprise qui, après plus d’un large siècle, reste une référence dans le BTP, sa personnalité hors du commun, tout concourt à offrir la vision foisonnante d’un homme difficile à saisir dans sa globalité. Néanmoins il est possible de faire émerger, dans le parcours de Léon Grosse, 5 thèmes essentiels.

Une gestion intelligente de l’entreprise.

Face au développement de ses activités et aux données de la conjoncture, Léon Grosse a su opérer des choix judicieux, même s’il a dû, parfois, batailler pour les imposer.

Il crée sa propre entreprise de plâtrerie-peinture, très modeste, en 1881 à Aix-les-Bains, délaissant Chambéry qui l’a vu naître et où s’est opérée sur le tas sa formation professionnelle. Rapidement, pour assurer la bonne marche d’une entreprise qui s’intéresse maintenant à tous les aspects du bâtiment et qui se frotte aux deux « grands » aixois (Mottet et Bonna), il met en place en 1905 une association en commandite simple avec Albert Chauvin : à Léon Grosse la conduite des chantiers, au parisien A. Chauvin l’apport de nouveaux capitaux, lui qui a fait fortune en gérant les paris sur les champs de course. Le tandem fonctionne à merveille, même si les accrochages verbaux et épistolaires sont légion. En 25 ans, peu de temps après la mort d’A. Chauvin, le chiffre d’affaire a été multiplié par 5 !

Mais tout n’est pas idyllique et les rentrées d’argent restent inégales. D’une part, certains gros clients aixois n’honorent pas les factures des chantiers réalisés; d’autre part, des opérations non rentables, comme celle des Corbières (la création à Pugny-Châtenod d’une station climatique pionnière en association avec le docteur Monard entre 1893 et 1911) poussent Léon Grosse à la prudence financière.

Après la première Guerre mondiale qui a vu se multiplier les réalisations liées à la défense nationale, les besoins de reconstruction dans les régions détruites, le Nord principalement, offrent des opportunités extraordinaires. Pourtant Léon Grosse comprend vite qu’il serait dangereux de tomber dans une fuite en avant qui n’assurerait plus la maîtrise financière de l’entreprise. Certes, il sait pouvoir compter sur l’appui indéfectible de la Banque de Savoie, mais, volontairement, il limite ses chantiers. Ainsi, il refuse la proposition mirobolante de reconstruire les mines de charbon du Nord saccagées par l’Allemagne au moment de son reflux militaire. Il se rend compte également de la nécessité d’augmenter le capital social de l’entreprise.

Dans cette optique, en 1920, est créée une SA, au capital de 5000 actions, qui portera l’appellation d’Entreprise générale Léon Grosse (EGLG). Cela permet une extension géographique des activités et la mise en place de têtes de pont hors de la Savoie avec des agences à Reims, temporaire, et à Dijon. En plus de cette reconstruction de l’après-guerre, l’entreprise diversifie ses chantiers et ses espaces d’interventions : casino de Vittel, salle Pleyel à Paris, centrales hydroélectriques dans les Alpes…

Une nouvelle phase difficile apparaît avec la dépression économique de 1929 qui ne touche la France qu’en 1932. Là encore, Léon Grosse évite de graves écueils. Il se refuse à pratiquer une politique de dumping pour obtenir coûte que coûte des chantiers peu rentables. Malgré l’appui de la Banque de Savoie, il doit pratiquer une politique drastique : licenciements, tant chez les cadres que chez les ouvriers ; gel des salaires, y compris le sien (pendant 3 ans, il ne perçoit aucun salaire !).

L’immédiat avant-guerre pose à nouveau des problèmes, principalement sociaux. Que dire également des restrictions et des difficultés imposées par la seconde Guerre mondiale, au moment où Léon Grosse, malade, abandonne la gestion de son entreprise peu de mois avant sa mort en 1941.

En résumé, une gestion où, comme l’a écrit Yvon Gattaz, président d’honneur du MEDEF, en parlant des 120 ans d’EGLG, « le raisonnable (les contingences économiques) a rejoint le sentimental ( l’attachement viscéral à l’entreprise).

Des capacités d’anticipation remarquables.

Léon Grosse a toujours « senti » et compris les évolutions qui se dessinaient. Constamment, il s’est projeté dans l’avenir (un nom qu’il a souhaité que l’on attribue à la rue qui abrite le siège se son entreprise !), et a su prendre des virages techniques et économiques à bon escient.

Sa venue à Aix-les-Bains en 1881 ne doit rien au hasard. Quittant Chambéry qui vivote, il a cerné l’essor formidable qui débute à Aix, plongée dans le « thermalisme aristocratique » : ici viennent les souverains du monde, les personnes disposant d’argent et de loisirs, pour déverser sur la ville une pluie d’argent. Léon Grosse comprend que tout est à faire, que les entreprises locales dominantes, Mottet et Bonna, peuvent laisser des miettes qui se transformeront en gâteaux entiers. Il construit 54 villas entre 1881 et 1905, dont certaine de grand prestige (le château de la Roche du roi, bien mal en point actuellement), ou très originales (la villa Charcot). Il bâtit des hôtels (Iles britanniques, International en 1893) ou les agrandit (élévation du grand Hôtel), des palaces comme le Royal, le nouveau théâtre du Grand Cercle en 1898, de nouveaux bâtiment thermaux entre 1881 et 1902.

De même, il entrevoit le potentiel énergétique et industriel des Alpes en entreprenant des centrales hydroélectriques (celle du Fier en 1902) et des usines d’électrolyse. A Aix-les-Bains, il réalise le premier barrage-voûte de la région sur le Sierroz afin de permettre un aménagement touristique des gorges du même nom, et il rend possible, dans les années 20, par des cessions de terrains, le démarrage de la « Savoisienne », un fleuron industriel local axé vers la productions des transformateurs.

Un des tout premiers, Léon Grosse imagine les potentialités du béton armé. Dès 1901, il achète les droits d’exploitation pour le Sud-Est du procédé Hennebique et les réalisations se multiplient : wagons citernes en béton armé (10 par mois en 1919 ; le magnifique pont de La Balme sur le Rhône (1912), un ouvrage en arc de 95 m. de portée, malheureusement sabordé en 1940 ; le palace Royal à l’architecture innovante par rapport à ses 2 voisins et aînés Slendide et Excelsior.

Comme nous l’avons rappelé précédemment, l’ouverture de l’entreprise sur des chantiers extérieurs à la Savoie entre dans l’approche prémonitoire de Léon Grosse. Les 2 premiers exemples étant la construction d’un casernement pour la marine à Toulon en 1905 et la réalisation du pavillon français à l’exposition internationale de Rome en 1911. L’essaimage sur les régions françaises suivra.

Une des forces de EGLG reste d’ailleurs, depuis lors, sa capacité à prévoir les évolutions qui s’esquissent.

Des hommes placés au centre de l’entreprise.

Léon Grosse a toujours accordé une place de choix aux hommes. A ses yeux, la réussite de l’entreprise passe par là ; l’épanouissement des personnes est aussi important que les progrès du CA, les 2 étant intimement liés.

Léon Grosse a attaché un grand soin au choix de ses collaborateurs proches, issus d’horizons divers. Ainsi Jean Luya, une « tête » formée à l’Ecole polytechnique de Zurich, devenu à 29 ans après la première Guerre mondiale directeur du bureau d’études, puis directeur technique. Son nom est inséparable des grandes réalisations de l’époque. Et même si Léon Grosse, crise de 1932 oblige, est amené à le licencier, il restera, à la tête de son cabinet privé d’ingénieurs-conseils, un partenaire essentiel de l’entreprise. Ainsi Ferdinand Buffle, entré en 1897, autodidacte comme Léon Grosse, gravissant tous les échelons pour terminer en 1934 comme directeur général. C’est l’homme des chantiers audacieux (le pont de La Balme), l’homme de l’ouverture sur la France, en particulier à Paris (salle Pleyel, exposition coloniale de 1930.

Mais Léon Grosse a souhaité aussi créer une culture d’entreprise en motivant les salariés, cherchant à privilégier chez eux le sérieux, l’acharnement au travail et la solidarité, réalisant de cette manière la promotion d’hommes devenus des inconditionnels de l’entreprise. Léon Grosse n’hésite pas à offrir des contreparties matérielles, souvent en avance sur leur époque : primes aux plus méritants, aux plus anciens ; congés payés dès 1921 aux plus méritants toujours et aux salariés du siège social (2 semaines !) ; intéressement aux résultats de l’activité ; formation d’apprentis, étalée sur 18 mois, avec une réussite spectaculaire (Ferdinand Buffle en est le symbole) ; aides en cas de difficultés passagères… Que dire également, pour la petite histoire, d’un Léon Grosse apprenant à lire et à écrire à un employé avec lequel il avait sympathisé ? Bref, travailler dans EGLG devient une référence.

La valeur du travail.

Léon Grosse est resté 59 ans à la direction de son entreprise qu’il a conduite, aux dires d’un proche, « comme un général d’armée ».

Un meneur d’hommes, courageux, accumulant les heures de travail, constamment sur le terrain (en 1917, on a totalisé 5 mois de tournées sur les chantiers !), épuisant ses collaborateurs.

Un général sorti du rang, suite à des circonstances imprévues. Léon Grosse, brillant élève au Lycée Vaugelas, dut abandonner ses études à cause de la faillite de la PME paternelle et devint apprenti plâtrier-peintre chez son oncle à 14 ans.

Un homme ne pratiquant pas la langue de bois. Enonçant des critiques lorsqu’il le fallait, n’hésitant pas à apostropher les responsables militaires (à Toulon) ou civils. Tous n’ont pas apprécié, en particulier Maurice Mollard, sénateur et maire d’Aix entre 1932 et1937. A cette époque, pourtant difficile pour l’entreprise et le pays, la ville se couvre de chantiers grâce au maire que ses adversaires appellent « Béton Ier » : thermes Pétriaux, théâtre de verdure, plage…autant de chantiers énormes qui, paradoxalement, échappent à Léon Grosse. Son franc parler ne l’handicapera pourtant pas pour obtenir sa nomination au grade de chevalier de la Légion d’honneur en 1933.

Un homme consacrant toute son énergie à l’entreprise. Il n’a fait qu’approcher le monde politique en étant conseiller municipal dans l’équipe de son ami Joseph Mottet entre 1900et 1912. Par contre, il n’a pas fui les responsabilités économiques en participant à la gestion de ma CCI ou de la Banque de Savoie.

Travail et éthique correspondent à la personnalité de Léon Grosse et peuvent être revendiqués aujourd’hui par l’entreprise qui porte son nom.

Un attachement jamais démenti à Aix-les-Bains.

Ce chambérien d’origine, devenu aixois en 1881, est resté fidèle à la ville de sa réussite et à la Savoie en général.

Ici se trouve le siège de l’entreprise, rue de l’avenir (un nom à conserver !).

En circulant dans la ville, nombre de bâtiments prestigieux portent la griffe des équipes de Léon Grosse, inséparables, du coup, du patrimoine d’Aix-les-Bains. Le respect pour les archives de la maison (7 km de rayonnages !) représente un trésor dans lequel peuvent puiser, avec la compréhension de l’entreprise, les chercheurs de toutes sortes et en particulier ceux de la Société d’art et d’histoire. Et la place de EGLG dans la réhabilitation du patrimoine urbain (le Splendide après son incendie, peut-être l’hôtel International) est significative de cette osmose entre l’entreprise et sa ville.

Léon Grosse apparaît donc comme une personnalité hors du commun qui a créé une entreprise dont les valeurs (le souci du bon travail, le respect des hommes, le refus des compromis déshonorants, la fidélité à Aix-les-Bains) se sont transmises intactes jusqu’à nous.

Léon Grosse mérite largement de figurer dans la toponymie urbaine aixoise.

J.F.CONNILLE

Halte italienne au Mercure ! 

Dans le cadre de la 6ème semaine de la langue italienne dans le Monde, le consulat d’Italie en collaboration avec le Comité des Italiens à l’étranger de Chambéry (COMTES), l’Association pour la promotion de l’italien (API), l’Association Dante Alighieri (DA) de Chambéry Modane et l’Université de Savoie, ont programmé tout au long de cette semaine, diverses manifestations entre Aix Les Bains et Chambéry.

Plus de 120 personnes se sont retrouvées dans le Salon Renaissance à l’occasion d’une soirée passée à l’Hôtel Mercure du Domaine de Marlioz, avec en 1ere partie de programme une conférence de Laurent Lombard Docteur ès lettres-traducteur sur le repas dans le roman policier italien : « Giallo Spaghetti ». 

La soirée s’est poursuivie par un « buffet italien » accompagné de musiques et chants de la Renaissance présentés par la compagnie « La Rossignol » de Crémone sur le théme : « De Honesta Voluptate » !

En partenariat avec la Ville de Chambéry, le Consulat d’Italie à Chambéry et l’Institut culturel italien de Grenoble, se déroulera un concert de piano au Théâtre Charles Dullin le vendredi 15 décembre à 20h30 et un concert de chant le 17 décembre. 

Photo : Andréa Cascone consul d’Italie à Chambéry, Piera Della Morgia responsable du service scolaire au Consulat, Angela Chantereau Mendola adjointe à Aix Les Bains, Josette Cannella Fagès présidente de Miléna Mia, Angela Capriglio présidente des Piémontais de Savoie, Mario Mortaro vice président du COMTES d’Annecy, Lucien Ceccon agent consulaire d’Annecy, Graziano Del Treppo président du COMTES de Savoie et de tous ceux de France.

 

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